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Monter, descendre ... ça glisse pareil.
22 avril 2008

Sans toi je ne suis plus moi, je dérive à l'infini

Je suis hyper cool comme nana, enfin comme meuf attitrée je veux dire, pas paranoïaque, pas jalouse pour un sou, pas possessive, le mon homme du moment dispose de sa petite personne comme un adulte responsable qu'il est, couchant à droite à gauche ou pas. L'amour n'a pas grand chose à voir avec ça et je suis très bien placée pour savoir que la fidélité ne signifie rien et ne fait en aucun cas la paire avec l'amûr. A ce sujet j'ai tout un tas d'anecdotes affolantes à faire blêmir, enfin elle n'affolent que mes copines et si je sais que c'est "à faire blêmir" c'est que les copines, parfois, blémissent.


Je ne suis pas jalouse c'est un fait. Sûrement trop campée sur la certitude qu'on n'a pas le droit d'empêcher les gens que l'on aime d'être ce qu'ils ont envie d'être qui ils ont envie d'être et je suis trop attachée à ma liberté mon indépendance ma sauvagerie pour infliger a autrui ce que je mourrai que l'on me fasse.

Je ne suis pas jalouse sauf quand on s'approche de la prunelle de mon œil, la peau de ma fesse, mon choubidoubidou d'amour cuit : Mon frère.  Ce que les hommes qui me fréquentent n'entendent jamais, d'ailleurs ils ne croiraient pas une seule seconde si quelqu'un le leur racontait que ces mots puissent franchir mes lèvres, lui il y a droit matin midi et soir sur un ton à faire passer les grondements du Mordor pour du Chantal Goya.

"C'est qui?""Pourquoi?""Elle sort d'où?""Eh ça va de regarder les nanas comme ça oui ?""Tu veux mon oeil?""Pourquoi tu dis ça ?""ça veut dire quoi exactement?""t'es avec qui là ?""t'étais où ?""avec qui ?""pourquoi?""c'est qui cette blondasse sur la photo?""Pourquoi tu parles à cette meuf?""Eh fais comme si j'étais pas là aussi.""celle là je te préviens si elle te parle encore une fois je lui explose la tronche""comment ça t'as une meuf ?""et pourquoi?""et c'est qui?""je peux savoir QUI te téléphone à 23h46 alors que MOI je veux te parler""et moi c'est plus important putain j'existe merde!".

Je passe de longs moments à tenter d'ignorer le danger symbolisé par une petite nana avec des couettes que mon frère appelle tendrement "ma puce" - ce qui a provoqué une crise d'anthologie de son club de fans auquel seul mon frère pouvait survivre entraîné comme il est - et avec laquelle il passe en ce moment même de longs mois, très très longs, super longs, l'éternité. Longtemps j'ai fait comme si elle n'existait pas, et je persévère...elle va peut être disparaître.

Attention. La jalousie ne suppose pas que l'on souhaite le malheur du frangin...comme je le disais en soupirant lourdement au deuxième membre de son fan club - qui n'est pas en reste côté jalousie non plus - "en même temps il est bien avec elle" phrase qui m'a arraché la gueule et a fait volé en éclat le flegme si britannique de sa fan deuze qui s'est épuisée 10 minutes en couinements sur le thème de "ces femmes qui sont le MAL et qui veulent nous voler le You Koun Koun".

Car les femmes, ces putes, sont le mal évidemment. Faire battre le coeur de Frère est interdit quand on est pas sa Soeur, d'ailleurs sans elles on aurait notre You Koun Koun pour nous toutes seules, et ce serait déjà fait si Frère n'était pas un maître dans l'art de louvoyer et de tenir toutes les femmes de sa vie à distance respectable les unes des autres.

Sa Mère et ses Soeurs d'un côté - Mère qui ne dit jamais rien mais dont le sourire léonin qu'elle arbore quand le chapitre est abordé en dit long sur l'unique bouchée qu'elle réserve à la promise de celui qui est, je le rappelle, son SEUL et UNIQUE fils - et ses copines de l'autre qui sont apparemment choisies pour leur instinct de survie surdeveloppé. A l'annonce des visites des femmes de la famille elle fondent comme neige au soleil et disparaissent entre les interstices de son plancher, poils et cheveux compris. Je n'ose d'ailleurs penser à ce qui se produirait si l'on trouvait un jour chez Frère ne serait ce qu'un poil de brosse à dents ne provenant pas de la sienne. Je suppose que fan deuze le ferait enfermer au donjon et partirai ensuite dans un court mais douloureux processus d'éradication des femmes dans les 12 000 km alentours.

Alors que je lui pique de régulières crises de jalousie qui feraient renoncer à une armée d'Alien 4 toute tentative de négociation , il répond avec calme, nonchalance, douceur, prenant bien soin de rappeler à la harpie en délire qui ne sommeille pas du tout en moi que certes ces prostiputes sont peut être des prostiputes mais que ce sont avant tout des prostiputes qu'il aime. Réclamant donc qu'on le respecte. Il y gagne 5 minutes de calme pendant lesquelles je tente de réfléchir...une prostipute aimée par mon frère est elle toujours une prostipute ?  L'éclat du You Koun Koun donnerait-il un peu d'allure à ce machin en asse qui n'en n'a qu'après ses hautes performances de winner sexuel (je le SAIS, c'est de famille) ?

Comment survivre dans un monde ou la seule préoccupation des femmes semble être de rester accrochées au calbut de mon SEUL et UNIQUE Frrrère sans égard pour son petit coeur sensible fragile et douillet ? Minutes qu'il met précieusement à profit pour botter en touche me déclarant que de toutes façons, Moi, MOUA, oui MOUHAHA je suis l'indétrônable Soeur. Le seul grand amour de sa vie. Si on omet de préciser qu'il a aussi une mère et une fan deuze, mais compte tenu de la gravité du moment il vaut mieux passer ces détails sous silence.

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