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Monter, descendre ... ça glisse pareil.
4 juin 2011

Laura Brams

 

Moi j'adorais l'histoire de Laura Brams

 

Un Cauvin basique. Une nana sémillante drole et traductrice croise un mec un jour et vlambe elle arrive plus à se l'ôter de la tête et lui non plus et folles nuits à Vienne, et folles nuits partout. Folles nuits en Egypte et boume il la tue dans une pyramide ...

L'amour rend mort parfois.

 

C'était la grande époque des romans ou l'amour rendait très mort tout de même, Les vaisseaux du coeur, Mes nuits sont plus belles que vos jours, les Arnothy ou l'héroïne ne rejoint jamais le mec que dans un grand élan elle finit par se décider à aimer, tout simplement parce qu'un camion lui roule dessus, son bateau coule, son avion s'écrase. Le drame ils riaient quelques secondes à peine avant au téléphone, elle dit j'arrive et vlaff un piano lui tombe sur la gueule. Une fois sa bio sortie, on devine la vengeance amère, l'exutoire et surtout qu'elle n'a fait que repeter ce qu'elle vivait, ne jamais pouvoir être avec celui qu'on aime parce qu'il vit avec une autre. Pendant des années toujours violemment brutalement mortellement brisée dans son élan.

 

Il y a des hommes qui peuvent faire vivre ça à certaines femmes. C'est que ces femmes estiment qu'ils méritent leur amour, ce genre d'amour. Un truc un peu taré ou l'on s'oublie, excessif, exclusif, passionné à l'extrême et peut être que c'est ça donner sa vie à quelqu'un. Moi de toutes façons une fois arrivée à ses pieds je lui avais déjà voué ma vie entière. A le chercher. Ma vie était à lui avant même qu'on se rencontre. Elle n'a été qu'à lui. Pourquoi changer de tempo ?

 

Dans les vaisseaux du coeur deux amants mariés chacun de leur côté se poursuivent autour du monde, et dans mes nuits sont plus belles que vos jours qui est mon préféré ... il la tue ...de passion de folie de folie de passion parce qu'il veut la retenir, par les cheveux. Et vlan salut.

Fair play il se suicide en emmenant le corps sans vie, le seul qu'il eut jamais aimé, au fond de l'océan... Il n'en faut pas moins à mon âme vagabonde.

Je veux pas avoir l'air medium mais j'ai toujours su que l'amour de ma vie serait l'acteur et la raison de ma mort étrangement confirmé quelques 10 ans plus tard par une voyante roumaine dans un mac do.

Me sautant dessus paniquée pour me mettre en garde en roumain par chance elle vait son traducteur garde toi de ton amour dit on dans les mac do, car il sera ta mort. A l'époque j'étais paniquée du sida j'ai plaqué mon type car il avait omis UNE capote et j'ai filé au centre de dépistage le plus proche.

Quelques temps plus tard un de mes amis medium de père en fils (sic.) faisait le même diagnostic. Bizarre tout de même tes cartes, ta ligne de vie. Alors en fait laisse moi te dire que l'homme de ta  vie existe (ouffe) sur tu vas le recontrer. Weee !!! Et putain j'ai jamais vu ça. Quoi ? Y a de l'amour partout. weee !!! Le drame inexpliqué c'est que tu meurs dans la foulée (my life est une production bollywoodienne ... ou alors un marc levy selon l'angle selon lequel l'on se place) comme j'ai tiré la gueule il a dit nooon mais pas tout de suite tout de suite mais au mieux quelques années après.

Quand j'ai eu le cancer de la cervelle en octobre je me suis que contre toute attente une fois encore Yquem était bien l'homme de ma vie. Mais ... fausse alerte.

Le suspens est encore plus suspensif quand on sait que mon pote m'a par la suite demandé de tirer moultes fois moultes cartes sur ce décès inexpliqué et inexplicable qui le paniquait car il m'adorait mais les cartes sont restées muettes. Juste de l'amour partout. Genre je vais mourir d'amour.

Carrèment mon style.

Pour ça quand j'ai rencontré Yquem et qu'il m'a littéralement annoncé sa mort dans 4, 5 ans j'ai ricané ... que tu crois buddy que tu crois mais c'est toi qui va me perdre il paraît.

Mais tout ça j'ai zappé. Les cartes, prédictions mystiques machins c'est bien quand t'es jeune et beau quand tu froles le vieillepeautisme tu sais que tu vas finir toute seule comme une merde. Tu pries pour que le rêve de Houellebecq, l'euthanasie autorisée pour les plus de 50 ans qui le souhaitent devienne vrai.

 

L'autre jour j'étais avec un jeune ami à moi. Très jeune. Et on bouffait avec Yquem ce soir là. L'ambiance était à la decontraction en dépit de la crise de jalousie qu'Yquem n'a pas manqué de faire. Yquem est un homme chaleureux courtois et poli, aussi la crise il ne l'a faite qu'à moi, en cryptée et refusant dans un premier temps, mes sourires rassurants.

Mon pote nous servait d'alibi, nous n'étions pas amoureux aux chandelles, je lui présentais une légende vivante (mon jeune pote est une légende vivante si si si) et on riait autour de la table. Et la chaleur de son regard celle du vin et de la soirée. Notre complicité à tous les trois. Un grand silence s'est fait comme nous projetant tous les trois ailleurs, dans une autre vie. Une toute autre vie.

Je passe mes journées à me rappeler ce moment loupé, cet instant ou ma vie entière s'est envolée. Et etrangement je m'en souviens très bien.

Il m'aurait suffi d'un tout petit plus de courage, ou de moins d'idéalisme. Je courais après l'homme de ma vie déjà. Suivant mon instinct que je pensais être une boussole j'ai pris une route. Pas la bonne. Dieu a foutu des signes partout que je n'ai surement pas vus, et puis il baissé les yeux, soupiré, froissé ma feuille de route et l'a mise à la poubelle.

Mais l'autre soir elle a repris quelques secondes. Petits bonds dans le temps, ça arrive parfois. On était trois autour d'une table a rire. Un serveur s'est approché et a chambré mon pote sur le fait qu'il avait l'air plus vieux que sa mère. L'ange s'est effondré dans mon orange cannelle, le regard d'Yquem a fait pour mon chagrin soudainement si visible parce que si violent et si physique un nid d'une tendresse que je n'avais pas envie de voir.

Mon pote innocent du mélodrame, a ri et à dit oui vous avez vu en plus elle est très belle ma mère mais vous trouvez pas que je ressemble plus à mon père.

Les rires sont revenus. Car personne ne ressemble moins à Yquem que mon jeune ami farceur.

 

J'ai pensé à Laura Brams, cette héroïne de roman morte dans une pyramide d'un amour qu'elle ne se souvenait plus d'avoir vécu et d'un homme jaloux, lequel comme shiva prit son propre fils pour l'amant de sa femme.

 

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