Requiem for Darren Aronofsky

Je n'ai aucune affinités avec les films incompréhensibles. Je ne me sens pas con à la fin comme d'autres pensent qu'ils sont trop cons pour comprendre, ni plus intelligente parce que j'ai compris les métaphores intraculturelle qu'il y a dedans. Non, moi un film incompréhensible me donne envie de taper sur l'épaule du réalisateur et de le reconforter. "Pas grave, la prochaine fois tu y arriveras gars, Rome ne s'est pas faite en un jour."

J'ai adoré la photo, les images, l'ambiance, la déco d'ensemble de "The fountain" mais je n'ai rien compris. Si ce n'est la recente conversion au bouddhisme de Darren Aronofsky. J'ai beaucoup aimé les métaphores aussi, mais à la fin j'ai compris que c'était encore un de ces films incompréhensibles et au final ce n'est pas trop grave si on ne le voit jamais.

De plus il m'a enervée, toutes ces larmes, cette dramaturgie autour de la mort, ce mec qui chiale à n'en plus finir où l'on imagine très bien le réal au montage dans la vicieuse envie de faire chialer des salles entières. Bon. Avec moi ça marche pas. Je pleure en regardant des trucs pleurables normalement, je pleure pas sur commande du réalisateur. Et là j'ai pas trouvé ça triste parce que j'ai rien compris.

Dommage. Aronofsky s'est saisi de plusieurs thèmes rarement traités, empruntés à la mythologie. Il y avait des milliards de déclinaisons de l'histoire et les posibilités offertes par la mention de l'arbre de vie étaient infinies. Ce qu'Aronofsky n'arrive pas à faire en quelques années de tournage, de montage et de post prod, Klimt l'a fait en une toile.

J'avais déjà eu du mal à survivre à Requiem for a dream. Profondèment choquée par cette volonté affichée d'agresser le cinéphile avec la réalité. J'en conclus peut être à tort que Darren Arnotsky est le genre de mec à éviter. Le genre qui va te faire passer une très mauvaise soirée un jour. Si ce n'est à cause d'un de ses films se sera parce qu'il aura décidé de prendre un café avec toi...et l'on sait ce que ça donne, n'est ce pas.