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Monter, descendre ... ça glisse pareil.
18 juin 2011

L'amour de la vie

 

J'en étais où ?

 

Harry Potter ?

 

Loin loin très loin est le temps ou je lisais Harry Potter, j'y ai disparu en 2001 pour n'en ressortir comme tous les happés de la série qu'à la fin.

Est ce que Harry Potter aura fait grandir toute une génération d'attardés auxquels les parents bien intentionnés mais malheureusement à côté de la plaque ont évité moultes épreuves en tentant en permanence de mâcher à leur place le pain qu'ils auraient du laisser dans la bouche de leurs gamins ?

Probable. A la fin d'Harry Potter en tout cas je n'étais plus la même qu'au démarrage et j'avais fini par accepter que pourvu qu'on ne soit pas comme tout le monde on a le droit d'être menacé de tout perdre à chaque instant, appris aussi que tout le monde pensait ne pas être comme tout le monde.

Appris que Ha bon les amis c'est pas fait pour être parfait ... ni la famille, qu'il arrive que même dans les livres on soit obligés de regarder un qu'on adore souffrir en silence ou pas pour mourir à la fin.

Harry Potter m'a tenu la main. Mettons que j'avais 6 ans quand j'ai commencé à le lire. Et que j'ai comme qui dirait grandi avec. Je m'y suis refugiée quand toute ma famille à commencé à disparaître, j'ai pu par un phénomène cathartique laisser courir mes sanglots et mes angoisses quand mes repères fragiles et opiniatrement préservés se sont ecroulés. Et je me souviens j'emmenai les livres partout, je les relisais, ils m'offraient un refuge que je n'avais pas et que j'étais incapable d'inventer pour moi. Je ne savais pas comment grandir. Je n'y arrivai juste pas, tout était trop dur et je considérai que j'avais déjà donné pour le difficile, je voulais que ce soit facile comme dans la vie des autres. 

 

Car la vie de tout le monde était facile sauf la mienne

 

Et la saga fini simplement, de façon rassurante. Dans la tendresse et la simplicité.

C'est con j'ai lu Nietzsche, Schopehhauer, Lacan, Dolto, tout ... à 15 ans j'avais tout lu déjà. C'est Harry Potter qui m'a montré la voie.

Je l'ai pris sur un mode philosophique peut être ...

 

Mais qui m'aura montré comment faire de ma vie un endroit de douceur et de calme ? Comment grandir ?

 

Qui ?

 

Je ramassais mes livres l'autre jour étonnée par leur simplicité, leur caractéristique commune, les livres achetés cette année ont tous une chose en commun : La douceur. Tous ils ramènent par leur titre, le sujet à une seule personne. Et je me suis dit que c'était beau, incroyablement beau car ces livres maintenant vont me suivre ou je m'installe, et ce sont eux qui donnent le ton de la suite. Ce que je vais vivre, comment je vais vivre.

 

Un jour un océan de douceur est rentré dans ma vie. La douceur d'une main, d'un regard, d'une inflexion de voix.

Celle d'un homme qui choisit ses mots quand il parle.

Qui n'insulte jamais, ne lève jamais ni la main, ni la voix

Ne regarde jamais de travers. Qui jamais jamais jamais ni dit rien de désagréable.

 

Je crois qu'on accepte de grandir quand on se sent aimé. Les enfants c'est comme les fleurs ça peut pousser que dans l'amour, sous le soleil avec de l'eau et des caresses et alors la gamine terrible à la Silent Hill qui me squattait, empechait toute vie de m'arriver a bien voulu laisser quelqu'un effleurer sa chair depecée.

 

Il a fallu beaucoup d'amour. Plus que ça même. De l'amour, de la patience, de la tendresse, de la compréhension, de l'attention, de la distance, des limites, la guerre une guerre sans merci acharnée contre cette gamine possédée malheureuse déchiquetée pour qu'elle s'apaise, me laisse en paix ... De tout, il a fallu le monde entier pour qu'un jour je repose à ses côtés, calme, tranquille, lovée contre ses hanches sans m'agiter, sans tenter  de le prendre dans mes bras pour l'étouffer, l'empecher de partir, le voler au monde et l'emmener dans mon enfer, sans rien dire, sans chercher à deceler qu'en fait il me deteste il va me faire du mal alors je vais lui donner une bonne raison de le faire.

Je me demande parfois quand je le regarde "comment un tel homme peut il exister ?" Inconscient, si inconscient de ce qu'il apporte avec lui.

Qu'il ne reprend jamais.

Il y a des gens qui donnent dans la vie et qui ne menacent pas de reprendre, n'exigent rien en échange.

Ils sont juste là.

Ne reprennent pas

 

Sur une grande phrase je pourrais dire qu'il est l'amour de ma vie. Et il l'est peut être ... sans être le seul ou l'unique, il sait être l'amour de ma vie. Il sait comment m'aimer, et il m'apprend à aimer.

Et peut être que c'est son amour de la vie à lui qui lui a appris...

Parce que c'est ça l'amour, ça ne peut pas rester figé dans un coin, en tas qui prend la poussière, c'est celui qui sait qui apprend à celui qui ne sait pas. Ca se montre, ça se passe, ça se dispute, ça tourne, ça se perd, ça ressurgit, ça se partage. Ca s'explique.

 

Ca s'apprend.

 

Il est un miracle. Celui de la vie.

Il a apporté avec lui le soleil jaune qui me caresse, l'odeur du café, des sensations inédites, des envies que je ne savais pas exister, des désirs inespérés.

 

- c'est quoi ton rêve à toi ?

- je lui ai parlé hier à mon rêve.

 

Et c'est faux en fait, je ne rêvais même pas de lui, un tel homme n'était pas censer exister.

Pour moi il n'y avait personne.

Jamais et pour toujours.

 

Je rêvais d'être en vie et c'est tout ce qu'il m'a fait. La vie.

 

 

 

 

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