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Monter, descendre ... ça glisse pareil.
27 octobre 2011

Ain't no love -

 

Depuis que j'ai trébuché et qu'ensuite je suis superbement tombée en dépit de mes gesticulations totalement vaines pour éviter un tel drame, aux pieds d'un homme marié j'entends de tout -

 

De vraiment tout -

 

Des jugements moraux très moraux, des froncements de sourcils, des gens qui estiment que ce qu'il n'octroie pas en présence il devrait le symboliser en espèce sonnantes et trébuchantes, des gens qui m'ont comparée sobrement à une call girl, d'autres qui ont résumé la situation parfaitement bien par un "haaaa c'est du cul", quelques uns ont affirmé que c'était un connard sans âme prédateur de midinette et se sont tous vu signifier leur congé en des termes que je ne souhaite à personne d'entendre bien que les ayant dispensés moi même (parce qu'en plus je suis victime du syndrome de stockholm spâ), ceux qui ont besoin de mots essayent d'ajuster "ton amant" "ton mec" "ton ... "

 

Bon déjà c'est pas mon, c'est Lui. Moi les "mon" je peux pas. Biens sur pour mon coeur d'artichaut et dans son secret le plus confidentiel c'est bébé, chouchouchouronron, "nounou !!!" (ça arrive), framboise aussi et josette, bien sur (spécial kassedédi). Mon ça sert à rien. Bien sur les jours de grandes phrases et d'escabeaux pour grand chevaux c'est "mon bonhomme holy fuckin shit" mais ça arrive pas tous les jours.

Bon j'admets, moi je suis "sa" "ma" "ta" mais chouchounouronron est possessif, inquiet, jaloux, et puis il est comme tout le monde quand il kiffe il adopte.

 

Donc c'est net aux yeux de la société, des amis, de la famille, du chihuahua obsédé de la coiffeuse, même à ses yeux à lui on s'aime pas ... point d'amour ne peut s'elever d'un truc pareil, immoral, adultère, extra conjugal enfin on le sait bien le demon de midi frappant a provoqué cette situation, quant à moi je suis une femme en quête à ce point d'absolu que je préfère les situations impossibles voire de merde avec une pointe de préfèrence masochiste pour celles ou tout le monde est malheureux. Ni l'un ni l'autre n'avons aucune qualité particulière qui aurait provoqué un attachement sincère, des sentiments sincères, des envies et des désirs communs et sincères.

 

Du tout, la vérité est qu'on ne se plaît pas il est juste un salaud qui fait tout pour faire souffrir l'être adorable qu'est la femme qu'il a épousée, avec n'importe qui tout est bon dans le cochon, quant à moi j'abreuve mes pulsions masochistes de cette situation epuisante.

Le résumé de ma vie sentimentale est celui ci et la critique est unanime. Puisqu'il ne paie rien, qu'il ne m'emmene nulle part, qu'on ne sort pas, cet homme qui est à ce jour l'être le plus proche de moi qui existe, celui avec lequel je parle le plus souvent, celui sur qui je peux compter tout le temps et qui parfois vit l'équivalent d'un cauchemar depuis un looong moment il ne m'aime pas. Et moi puisque je ne fais qu'écarter les jambes, je l'aime pas non plus.

 

Certes. On le sait l'amour à une aune et celle ci est : le nombre de plat de spaghettis préparés pour l'homme de sa vie, et l'investissement financier placé dans une femme.

 

Décalons nous une demie seconde pour nous plonger dans le quotidien d'un homme qui n'a pas une seconde à lui, une famille, un travail, des injonctions, des impératifs et notons qu'il passe de longues après midi avec moi ... précisèment les jours ou bien qu'en mourant d'envie je ne le demande pas.

Ha oui oulala c'est immoral, pardon ... alors je te rassure il arrive qu'il aimerait que la situation soit toute autre.

Moi aussi.

Décalons nous encore un peu et regardons se croiser deux personnes qui ont renoncé depuis longtemps à beaucoup de choses, leur vision d'un idéal amoureux par exemple. Puisqu'il est expliqué partout que la passion c'est mal, qu'il est normal que l'autre blesse, soit decevant, ne s'excuse jamais, ne cherche pas à comprendre, nous impose sa propre vision de tout y compris de nous même (aka syndrome anne sinclair) fasse des papillotes de nos envies, désirs, et rie avec le reste de la planète de nos besoins d'absolu. Puisque l'amour depuis longtemps n'est plus qu'un mot régit par une valeur marchande des désideratas sociaux.

Regardons se croiser cet homme largement déçu, machouillé, bafoué et cette nana complètement libérée de la pression du grand amour car elle sait que personne ne l'aimera jamais comme elle a à ce point besoin de l'être. Absolument, totalement, possessivement et sans prisonniers.

Et notons ce qui se passe ...

Du cul ?

 

 

... dès la première seconde ce qui se passe est que l'un et l'autre se reconnaissent immédiatement l'un dans l'autre et surtout savent absolument ce dont l'autre a besoin et comble de l'horreur, les deux immédiatement prêts à toutes les concessions pour qu'une telle chose, reliquat de fantasme d'êtres épris d'absolu, prenne vie.

 

Si seulement un jour la vie ça pouvait ressembler un jour à la vie ...

 

C'est sur qu'on est loin de la norme, loin du grand amour selon le monde actuel, loin des diktats ... à ce point loin qu'on est très bien là ou on est.

 

Pity.

 

D'autant plus que cette chose innomable est idéale ... jamais de ma vie je n'ai été aussi bien, aussi heureuse, aussi libre de tout, mais surtout surtout aussi sure d'être aimée à ma mesure ... il arrive que le regard de l'Homme Marié témoigne de la même certitude ... inquiète, de toutes façons il est inutile de commenter il suffit de regarder à quel point lui et moi avons changé.

 

 

Je garderai un silence pudique sur les gens qui ont eu des années pour vivre avec cet homme drôle, gentil, généreux et tendre et qui ont préféré à la place lui faire gober qu'il était un être stupide, méchant, destructeur et fou ... (c'est qu'on se sent mieux en faisant porter à l'autre le chapeau de ses propres manquements soit la définition moderne du mariage) qui est l'état suicidaire dans lequel je l'ai rencontré. J'ai rencontré un homme qui n'avait plus envie de vivre et ça tombait bien parce que moi non plus ... 

 

Cette histoire minable de pute et de cul est la plus belle chose qui m'ait été donnée non seulement de voir mais en plus de vivre.

 

Egoïstement, je ne le souhaite à personne, ce qu'il faut de souffrance, d'introspection, de mort en soi et autour pour arriver jusque là, jusqu'au jour où l'on est libre, librement aimant et aimé. Ca se mérite peut être, en tout cas ce n'est pas donné à tout le monde parce que tout le monde ne perd pas tout à ce point de pleurer de souffrance comme il m'est arrivé en découvrant ce que voulait dire "espérer".  Pour moi il n'y a rien au delà de ça, personne ne peut faire plus ou mieux que lui qui me donne tout ce qu'il est tout ce qu'il sait et comme c'est un bel homme, une belle âme, me montre ainsi tout ce que je ne pouvais pas savoir, ni connaitre, ni comprendre encore moins deviner : la beauté de la vie, l'intérêt d'être en vie. 

 

 

Ain't no love like yours.

 

 

 

 

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